top of page
guidinisandra

Difficultés scolaires : et si vous testiez la Psychopédagogie Positive ?

Dernière mise à jour : 18 sept.

Connaissez-vous la Psychopédagogie Positive ? À la croisée de la psychologie positive et de la pédagogie, c’est un accompagnement facilitant l’apprentissage dans sa globalité. En quoi cela consiste-t-il concrètement ? Isabelle Pailleau, psychologue clinicienne du travail et des apprentissages, dirigeante de La Fabrique à Bonheurs, vous donne toutes les réponses dans un article de Tiphanie Bénard paru sur https://www.psychologies.com/.




À quel moment les difficultés scolaires nécessitent-elles un accompagnement extra-scolaire ?

Les difficultés scolaires nécessitent un accompagnement dès lors qu’elles posent souci à l’école ou au sein de la famille lors des devoirs à la maison. Dans ces cas-là, les parents sont tendus, inquiets, et l’enfant perd confiance. Il est donc préférable de faire appel à un professionnel.



Comment différencier la Psychopédagogie Positive des autres types d’accompagnements ?

En psychopédagogie positive, on se concentre davantage sur l’enfant dans sa globalité plutôt que sur une difficulté dans une matière, comme on le fait en coaching, par exemple. En effet, le coach scolaire ou le prof particulier intervient plus souvent lorsque l’enfant a besoin d’aide sur le contenu scolaire. Au collège ou au lycée, on fait souvent appel à un professeur particulier dans le but d’améliorer ses notes dans une ou plusieurs matières où le niveau est plus faible par rapport aux autres. Si le niveau est faible dans toutes les matières, c’est que le problème ne vient pas d’une difficulté scolaire sur le contenu mais d’autre chose. Dans ce cas, on peut choisir la psychopédagogie positive. Certains enfants viennent en séance de psychopédagogie positive dès le CP car il y a un certain désenchantement avec l’école. Les devoirs représentent une forme de crise à la maison donc cet accompagnement apporte un élément ludique, doux et respectueux à l’élève et la famille.



Quels sont les types de difficultés que la Psychopédagogie Positive peut soulager ?

On conseille la psychopédagogie positive lorsque l’enfant rencontre des difficultés comme le blocage sur la méthodologie, la mémorisation ou la compréhension des consignes. Il se peut aussi qu’il souffre de soucis de concentration ou d’un problème émotionnel : s’il se met dans tous ses états lors d’un examen ou qu’il le rate à cause de l’angoisse. Souvent, cette angoisse est provoquée par un mauvais rapport entre les notes et l’environnement de travail : un élève peut tout à fait se contenter d’un 12 de moyenne, s’il se sent en accord avec lui-même, s’il se sent bien dans son environnement de travail. À l’inverse, un autre élève ayant eu 17 peut se sentir mal, insatisfait, car pour lui, il aurait pu faire mieux. Dans ce cas, il est possible qu’il entretienne un rapport anxiogène avec ses notes et son environnement. Lorsque ces types de difficultés scolaires sont présentes, la psychopédagogie positive est là pour aider à trouver des solutions. En séance, on aide l’enfant à se connaître et à comprendre comment travailler selon sa propre méthode. La psychopédagogie peut également être utile en prévention pour donner des clés à l’enfant sur l’apprentissage en anticipant le collège. Contrairement à l’école primaire où l'on pratiquait plutôt la mémorisation, au collège, on réfléchit et on déduit davantage, ce qui nécessite une vraie méthode de travail.



Quelle est l’approche concrète de la Psychopédagogie Positive ?

La psychopédagogie positive est une approche centrée sur la tête, le cœur et le corps. Il y a un aspect « psy » dans cette approche mais ce n’est pas de la « psy écologique ». Cela signifie que lorsque les élèves rencontrent des tensions familiales importantes ou que l’on diagnostique de l’angoisse de performance venant des parents, on les redirige plutôt vers un psychologue ou un thérapeute familial. On ne traite pas ce type de problème, en psychopédagogie, on travaille plutôt sur quelque chose de « mécanique », comme une méthode de travail, un fonctionnement qui ne s’est pas installé comme il fallait. Concrètement, on ne se concentre pas sur la leçon à apprendre mais on s’en sert comme support. On demande à l’enfant « comment fais-tu pour mémoriser, pour apprendre ? ». De là, on se rend compte de sa façon de réviser, mais aussi de son hygiène de vie. Par exemple, s’il mange souvent sucré avant de réviser, il est possible que cela lui donne de l’énergie au début mais que cela retombe après. Certains jouent pendant une heure et demie aux jeux vidéo avant de travailler, d’autres ont besoin de pause, d’autres non. On prend en compte la capacité de concentration, l’auto-régulation des émotions ainsi que l’hygiène de vie. Puis, on travaille sur ces éléments avec des outils pratiques.



Comment fonctionnent ces outils utilisés en séances ?

On effectue des exercices en passant par la tête, le corps ou le cœur. Par exemple, si l’on souhaite travailler en passant par la «tête», on peut utiliser le «mindmapping», qui est un outil permettant de recentrer ses idées sous forme de dessin. On organise sa pensée en l’écrivant, la dessinant, en reliant des points comme une carte… L’aspect est presque ludique et permet de mieux se concentrer. On peut d’ailleurs passer directement par des jeux pour amuser l’esprit tout en se recentrant. Certains enfants se sentent beaucoup plus dans leur tête et ne sont pas assez installés dans leur corps. Ils souffrent de problèmes de concentration car dès qu’un petit bruit survient, ils ne sont plus capables de travailler sur leurs devoirs. Alors, pour régler cela, on leur propose des exercices qui leur permettent de se replacer correctement dans leur enveloppe corporelle. Par exemple, pour se mettre en mouvement, on peut se passer un petit sac de grains d’une main à l’autre. La «braingym», est une autre technique « pratique » pour se réaligner dans son corps : on apprend à mieux respirer, à se détendre en massant les clavicules, on réapprend aussi à boire de l’eau, car notre corps et notre cerveau fonctionnent avec de l’eau. On doit s’hydrater pour penser et mémoriser. Le déficit hydrique est souvent sous-estimé, d’autant plus que certains enseignants refusent que les élèves aillent boire de l’eau alors que la meilleure solution serait d’avoir une bouteille d’eau en classe. D’autres ont besoin de passer par le cœur car ils essayent de repousser leurs émotions. On leur conseille alors de les accepter. Pour cela, on leur propose de dire : « Bienvenue à la panique ». Je me rappelle avoir utilisé cette technique avec une petite fille qui paniquait lors de ses contrôles. Je lui ai dit « imagine-toi en train de dire à ta panique de courir ». Ça l’a fait rire et elle s’est imaginée mettre sa panique sur son sac, ce qui était une technique relaxante pour elle. Il est important de reconnaître l’émotion et de comprendre qu’on ne la gère pas, on l’apprivoise.



Peut-on travailler en même temps sur les trois entrées : la tête, le corps et le cœur ?

Je pense à la « Méthode Vittoz » qui permet de se reconnecter à nos sensations. Concrètement, on pense à la situation stressante, puis on lui donne un nom. On se concentre ensuite sur ce mot et on imagine qu’on l’efface lettre par lettre. Grâce à cette technique, on évacue l’émotion négative. On utilise cet outil pour se concentrer, cela permet d’apprendre à chasser les mauvaises pensées et émotions qui ne conviennent pas. Ici, on utilise aussi les trois entrées « corps, tête et cœur ».



La Psychopédagogie Positive nécessite-t-elle l’adhésion de toute la famille (et de l’élève) ?

Oui, c’est une approche globale sur l’enfant et la famille. Il est préférable que les parents y adhèrent et qu’ils ne mettent pas la pression aux enfants. En général, ils viennent et sont assez partants car c’est un accompagnement très bienveillant et on ne juge ni l’enfant ni le parent [...]. L’enfant ne peut pas porter tout seul le changement, il est donc important que les parents les soutiennent à la maison, au quotidien. Pour ce faire, ils doivent s’adapter : comprendre comment leur enfant fonctionne et l’aider à utiliser les méthodes qui lui conviennent. Souvent, les parents recommandent à leurs enfants de travailler avec des fiches de révision car cela leur était utile étant jeunes. Ils présument que leur enfant adoptera donc la même méthode, cependant, ce n’est pas toujours le cas. Il faut trouver celle qui lui convient. On donne donc des outils aux parents pour qu’ils continuent à les appliquer en rentrant à la maison. De plus, on leur apprend aussi à poser des questions ouvertes afin de créer une relation qui se différencie du prof évaluateur et de l’élève.



Cela permet-il aux parents d’être aidés dans l’accompagnement scolaire de leur enfant ? (les devoirs, la confiance en soi, etc…). Est-ce que cela leur donne des outils ? Oui puisque cette approche n’est pas réservée qu’à l’enfant, certains adultes consultent aussi en entreprise car ils sont parfois submergés par le stress et ont besoin de gérer leur façon de travailler. D’autres ont besoin d’apprendre à travailler en équipe et la psychopédagogie positive les aide à effectuer cela sans s’épuiser. Certains se mettent donc au mindmapping ou à des exercices de détente. Outre l’utilisation de ces outils dans un but personnel ou professionnel, on fait grandir l’enfant, le parent ainsi que leur relation. Si des tensions existaient à cause des difficultés scolaires, le but est de les apaiser. L’angoisse de certains parents à propos de la réussite ou l’échec scolaire est un vrai sujet. D’ailleurs, il est important que les parents comprennent que les notes ne sont pas significatives de la santé de leurs enfants. Ils peuvent montrer une réussite à l’école alors que de l'autre côté, ils adoptent un comportement nocif comme fumer par exemple [...].


Références Isabelle Pailleau, psychologue clinicienne du travail et des apprentissages, dirigeante de La Fabrique du Bonheur


Intéressé.e pour expérimenter la psychopédagogie positive basée sur l'approche tête-cœur-corps?

L'Atelier 3P+ vous apporte des solutions pour une année scolaire plus épanouissante.


Réservation en ligne possible avec le lien ci-dessous


Vous hésitez encore, venez surfer sur mon site internet pour y découvrir une partie des outils que je mets à votre disposition


Sandra GUIDINI, fondatrice de l'Atelier 3P+

45 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page